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vendredi 27 avril 2012

15 AVRIL 2012 - AGRA - LE TAJ MAHAL

D'UDAIPUR A FATEHPUR SIKRI PUIS A AGRA



Apres la visite de FATEHPUR SIKRI nous prenons la route pour AGRA, 45 minutes, et installation au TRIDENT HÔTEL (4*) Piscine

 42 ans après, me revoici devant ce mausolée qui flotte au dessus de la Terre


AGRA : L’AUTRE CAPITALE DES MOGHOLS

Agra, comme Delhi à 200 km au nord, est située sur la rive droite de la Yamunâ, sauf qu’Agra demeura longtemps une ville sans importance. Mais lorsqu’elle devient la capitale de Sikandar Lodi, elle va se hisser au premier rang avec Bâbur, vainqueur des Lodi en 1526, qui en fera la capitale de l’empire Moghol. Agra atteindra son apogée sous les règnes d’Akbar, Jehangir et Shah Jahan qui feront évoluer sa tradition architecturale jusqu’au Taj Mahal, degré ultime de la perfection de l’art Moghol. Après le départ d’Aurangzeb pour Delhi, Agra perdra sa splendeur et deviendra une petite ville de province des Indes Britanniques.



Agra, rivale de Delhi.



Agra entre dans l’histoire avec l’afghan Sikandar Lodi (1488-1516) qui s’empare du trône de Delhi et choisit Agra comme capitale en 1502. Bâbur, après avoir battu les Lodi, sultans de Delhi, en 1526, arrête ses conquêtes à Agra. Affligé par la poussière, la sécheresse et la chaleur et nostalgique de la douceur des jardins persans, il y fera construire un magnifique jardin Moghol, Ram Bagh (ou jardin du repos, encore visible aujourd’hui), une réplique de son jardin persan de Kaboul.

Depuis Akbar, où apparaît un art nouveau, indo musulman, synthèse entre les styles des deux cultures et dont les caractéristiques se concrétisent au Fort Rouge d’Agra, jusqu’à Shah Jahan à qui l’on doit le Taj Mahal, évolution ultime de la tradition architecturale Moghole par sa perfection d’harmonie et d’esthétisme, les « Grands Moghols » façonneront architecturalement Agra pour en faire la plus belle capitale d’Asie.

Mais Agra ne fut la capitale des empereurs Moghols que par intermittence. Par exemple, le fils de Babur, Humayun, préférera Delhi, mais son petit-fils, Akbar, troisième des « Grands Moghols », choisira Agra dès le début de son règne. Mais il la laissera pour Fatehpur Sikri, éphémère capitale abandonnée pour manque d’eau qui deviendra une ville fantôme. Sous Jahangir et Shah-Jahan, Agra sera une capitale épisodique et Aurangzeb, dernier des « Grands Moghols », déplacera définitivement le pouvoir d’Agra à Delhi
AGRA : LE TAJ MAHAL


Le Taj Mahal . Depuis des siècles, cette lumineuse perle de l’Inde a usé tous les superlatifs. Le Taj Mahal, dont la célèbre silhouette constitue l’emblème du pays est l’édifice le plus photographié au monde et reste le plus parfait jamais construit par l’homme. Manifestation de l’amour d’un empereur pour sa reine disparue, la beauté du Taj est impossible à décrire et il est bien plus qu’un magnifique mausolée de marbre blanc dont l’ornementation des tombeaux est d’une exécution parfaite et le travail d’incrustation d’une beauté exemplaire. On raconte même que Shah Jahan avait l’intention de construire un autre mausolée identique pour lui-même mais en marbre noir.

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LE TAJ MAHAL

TAJ MAHAL : UN MAUSOLEE POUR UN AMOUR.
Admirable, délicat, éblouissant, élégant, gracieux, harmonieux, magnifique, merveilleux, parfait, sublime, majestueux, depuis des siècles, poètes et voyageurs se répandent en louanges sur cette lumineuse perle de l’Inde qu’est le Taj Mahal, dont la célèbre silhouette constitue l’emblème du pays. Le Taj, l’édifice le plus beau, le plus romantique (et le plus photographié du monde), reste le plus parfait jamais construit par l’homme. Manifestation de l’amour d’un empereur pour sa reine disparue, à n’importe quelle heure du jour et n’importe quelle époque de l’année, la beauté du Taj est impossible à décrire. Bien plus qu’un magnifique mausolée de marbre blanc, le Taj est un tragique chant d’amour.






L’Histoire : Témoignage d’amour d’un homme à son épouse.

 Alors qu’il n’est qu’un prince, Shah Jahan succombe aux charmes d’Arjumand Banu (nièce de Nur jahan) et l’épouse. Devenu Empereur, il lui accorde le titre de « Mumtaz Mahal » (l’Elue du Palais).

Mais la reine meurt en couches en 1631 en donnant naissance à son quatorzième enfant. Shah Jahan qui lui voue un amour sans borne est terriblement affecté et promet de faire construire à sa mémoire le plus beau mausolée jamais construit par un homme pour son épouse. Il ramène sa dépouille à Agra et la fait ensevelir momentanément avant de faire commencer les travaux d’un édifice qui devait être le plus magnifique du monde.


Les Travaux : 22 ans et 20.000 hommes pour le construire.

Shah Jahan ayant visité les meilleurs exemples d’architecture de l’Inde donna son approbation pour concevoir un jardin funéraire dans la lignée du tombeau d’Humayun (son arrière-grand-père) à Delhi.
 




 Pour ce tombeau, Shah Jahan va faire venir les plus beaux matériaux : marbre blanc de Jodhpur, cornaline de Bagdad, turquoise du Tibet, malachite de Russie, diamants et onyx d’Asie Centrale, jade de Chine, agates du Yémen, mais aussi or, améthyste, nacre, corail, lapis-lazuli…


20.000 personnes travailleront 12 ans sous la direction des plus grands maîtres de l’époque dans leur spécialité et il faudra dix ans de travaux supplémentaires pour qu’en 1652 le dôme blanc se dresse vers le ciel et éclipse complètement le modèle de Delhi.

Les jardins et les extérieurs du mausolée.

Une vue célèbre.
 Une fois passée la fouille réglementaire par le service de sécurité, depuis l’immense porte à arche, on voit apparaître le Taj dans sa vision la plus célèbre et depuis cette position, à 275 mètres, avec son dôme de marbre massif qui semble proche et attire irrésistiblement le visiteur, il semble flotter sur terre comme dans une manipulation de la perspective.



Jardins et canaux.

Immédiatement sous cette porte, on découvre le jardin et le canal central. Ce canal, bordé de cyprès symbolisent la mort, est doté de jets splendides s’étendant jusqu’au mausolée et reflète à la perfection la grandeur du tombeau, encadré de ses quatre minarets. L’enceinte du Taj comporte aussi, des deux côtés du mausolée, deux grands édifices en grés rouge (dont une mosquée) qui renforcent la symétrie de l’ensemble. Le Taj Mahal répond au plan typiquement Persan adopté auparavant pour le tombeau d’Humayun, mais ici le mausolée se trouve au fond du jardin et non au milieu, mettant en valeur la symétrie parfaite de l’ensemble. Le grand jardin, le canal et les deux bâtiments auxiliaires permettent au Taj Mahal d’apparaître dans un équilibre absolu comme l’aboutissement de l’harmonie.
L’architecture du Taj

Posé sur une terrasse (7 m de hauteur) revêtue de marbre blanc, le bâtiment central, typiquement persan, est un carré aux angles coupés (formant ainsi un octogone irrégulier). Aux quatre coins de cette plate-forme, s’élancent quatre minarets surmontés d’un dôme à ombrelle. L’immense coupole du Taj (26 m de haut et 18 m de diamètre), bulbeuse et en marbre blanc, est flanquée de 4 kiosques à dôme aux arcs polylobés. Sur chacune des 4 façades de 33 m de haut, s’ouvre un grand porche (iwan) à arcade ogivale, propre à l’architecture islamique. Ces quatre porches à arcs renforcés sont encadrés de bandeaux superbement calligraphiés, reproduisant les versets du coran et dont les caractères paraissent avoir les mêmes dimensions de bas en haut, c’est en réalité une ingéniosité de l’art de la calligraphie pour compenser les lois de la perspective (en photographie il faudra attendre les chambres et les objectifs à décentrement pour obtenir le même résultat). La masse lumineuse du marbre blanc est équilibrée par l’utilisation de décorations, en couleur très retenue, sous forme d’arabesques florales et de motifs géométriques exécutés en pierres semi précieuses polychromes : turquoise, corail, malachite, lapis-lazuli, insérées dans le marbre blanc (technique de la pietra dura).


Dans le mausolée : tombeaux et cénotaphes.

 
La chambre des tombeaux.

Sous le dôme, dans le mausolée, la chambre octogonale centrale renferme les cénotaphes de Mumtaz Mahal et de Shah Jahan. (Un cénotaphe est un monument élevé à la mémoire d'une personne dont la forme rappelle celle d'un tombeau, mais il ne contient pas de corps). Les vrais tombeaux se trouvent dans une crypte souterraine, juste au-dessous des cénotaphes. Au-dessus de la chambre des sépultures, selon la conception persane, le dôme est double avec un grand vide à l’intérieur, d’où la sensation d’intimité à l’intérieur du mausolée qui tranche avec l’aspect grandiose du dôme vu de l’extérieur.

Une fin tragique.

Le Fort Rouge d’AGRA

Shah Jahan avait prévu une réplique du Taj en marbre noir pour lui-même, mais c’était compter sans son fou de fils, Aurangzeb, qui après avoir fait tuer ses trois frères fit emprisonner Shah Jahan huit ans au Fort Rouge d’Agra, jusqu’à sa mort en 1666. Finalement Shah Jahan sera enterré à côté de son épouse,  Mumtaz Mahal, dans le Taj même et son cénotaphe représente le seul point d’asymétrie du bâtiment qui est justement un parfait modèle de symétrie.


Le Taj Mahal est un joyau de blancheur

Le jeu de la lumière sur le marbre en fait un monument à l’atmosphère changeante suivant les heures de la journée (toujours aussi magique et envoûtant c’est un régal pour les photographes).






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